Piotr Pakhomoff, fils de cosaque, est exilé à Biarritz, au Pays basque. Il a écumé les hippodromes, plages et autres arènes du sud-ouest de la France pendant sa jeunesse pour présenter la voltige cosaque à tous les publics. Mais d’où vient-il et comment un Cosaque a-t-il bien pu s’installer au Pays basque nord, côté français ?
Après l’immigration de la guerre civile russe, de nombreux cosaques se sont retrouvés en Europe, notamment en France. Il fallait vivre. Beaucoup usèrent de leurs compétences et de leur savoir issus de la culture cosaque.
Des cavaliers émérites importèrent avec eux la djiguitovka, cette technique ancienne de voltige martiale cosaque dont chaque figure avait une raison d’être à la guerre. D’autres amenèrent les chants, la danse ou la gymnastique. Alors que les Cosaques à l’Est durent composer pour espérer survivre au communisme qui les combattait, les traditions culturelles cosaques purent vivre dans les démocraties occidentales.
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Leurs us et coutumes cavalières des Cosaques étaient guerriers : offense et harcèlement psychologique, démonstration de force, mise à l’abri derrière le cheval, remonte rapide en selle en cas de chute, ramassage d’un artefact comme une arme au sol, extraction d’un blessé au sol au galop, etc.
Les Cosaques inspirèrent quantités d’artistes du XIXème siècle les peintres Horace Vernet, Chassériau, Henri Boulanger, Répine, le dessinateur Caran d’Ache, les poètes ou écrivains Victor Hugo, Lord Byron, Prosper Mérimée ou Guillaume Apollinaire.
Maquillage pour le film « Les cavaliers » de John Frankeinhemer
Piotr Pakhomoff (Pierre en français) a été choisi par John Frankeinhemer pour doubler à cheval Omar Sharif dans l’adaptation à l’écran du roman de Joseph Kessel, « Les Cavaliers ».
Pierre Pakhomoff descend d’un ataman et officier cosaque du Don. Il apprit durant son enfance la dure et exigeante tradition des cavaliers cosaques appelés djiguites et en fit un métier. Il y a en réalité consacré sa vie. De la Scandinavie au Moyen Orient, les milliers de spectacles auxquels ont participé Pierre Pakhomoff et ses frères ont fait revivre la djiguitovka. Il a écrit un livre « profession cosaque », qui relate son histoire.
« Profession Cosaque » est l’histoire de ces cavaliers cosaques émigrés au lendemain de la Révolution d’Octobre. C’est l’histoire de leurs combats, de leurs épopées, de leur exil, de leur vie d’artiste à Paris puis à travers le monde dans l’espoir, un jour, de retrouver la terre promise, la Russie.
Tournage du film « Les cavaliers » de John Frankeinhemer